je suis ma propre muse - jeremiah par ici!

lennon et jeremiah devant chez MAJE

Hein? C'est quoi cette odeur? Où suis-je? Quelle heure est-il? A qui est ce pied? Autant de questions que vous vous êtes sûrement posées au moins une fois dans votre vie -si ce n'est pas le cas, ça viendra, croyez moi. Autant de questions qui restent en suspens après une nuit d'abus en tous genres. Autant de question que Lennon se posait ce matin là.

La demoiselle Wright ouvrit les yeux sur un plafond qui aurait du être blanc. Un petit tour d'horizon lui fit comprendre qu'elle avait dormi sur le canapé... avec trois autres personnes. Une fois qu'elle eu retrouvé ses membres, perdus dans un flot de bras et de jambes, elle pu enfin se lever. Sensation désagréable. Picotements un peu partout. Cela devait venir du grand pull en laine qu'elle portait et qui, elle en était sûre, n'avait jamais été à elle. Elle enjamba quelques cadavres de canettes et se mit en quête de vêtements plus appropriés à la chaleur de St-Barth. Un jean récolté sur une chaise. Un petit haut rouge découvert sur la télé. Une magnifique paire de Louboutins dénichée sous l'évier. Lennon était habillée. Son sac elle alla le chercher chez le concierge à qui elle l'avait confié en début de soirée juste au cas où. Pas folle la guêpe. Elle laissait donc ses compatriotes fêtards dans leur taudis. En sortant de la maison elle se retrouva dans une petite allée mal éclairée. Le soleil, pourtant à son zénith n'avait pas l'air de vouloir s'aventurer de ce côté. Elle opta pour la gauche. Les talons qu'elle avait récemment acquis claquaient sur les pavés. Pourquoi la gauche? C'est une philosophie. Quand on ne sait pas où aller, toujours prendre à gauche. Lennon elle-même ne sait plus quand elle a décrété ça. Bref. En sortant de la petite ruelle délabrée, Lennon débarqua sur une rue bien plus large. Elle sourit. Une après-midi shopping était tout ce qu'il lui fallait pour se remettre de la nuit mouvementée qu'elle avait passée et dont quelques passages commencaient à lui revenir. Elle déambula, chien errant dans une rue bondée. Les vitrines défilaient devant ses yeux médusés aux pupilles dilatées. Ce serait presque poétique. Elle tomba soudainement en admiration devant le store MAJE. Cette robe blanche légère à ceinture de parles argentées lui faisait de l'oeil. Avec elle, elle aurait l'allure d'une vestale, d'une muse grecque. Elle ferma les yeux. Le film commença. Elle courait dans l'herbe verte, vêtue de cette magnifque robe, une lyre à la main. Et elle chantait. Et elle dansait. Elle avait une petite couronne de paquerettes dans les cheveux. Stop. Elle rouvrit les yeux. Elle avait chaud. Les effets de ce qu'elle avait pris cette nuit ou très tôt ce matin ne s'étaient apparemment pas totalement dissipés. Elle se recoiffa. Elle fixait toujours cette robe. Elle pourrait se l'acheter. Oui, non, oui, non... Anton trouverait sûrement que c'était stupide. Mais elle venait de vendre une de ses toiles, elle pouvait se le permettre. Hésitante, elle restait plantée là, comme une vache regarde passer le train -attention aucune comparaison entre Lennon et une vache hein!. Rivée vers ce mannequin de pastique qui avait la chance de porter cette robe elle ne remarqua même pas que quelqu'un s'approchait dans son dos. Ce n'est que quelques secondes plus tard qu'elle s'en rendit compte, sentant une présence à ses côtés.

Spoiler: